Problématiques du SASS

Problématiques de l’usager

Compte tenu de la diversité des milieux naturels, de l’expérience des populations locales en irrigation et de l’ancienneté des systèmes de cultures pratiqués dans le bassin du SASS,  la question de l’eau se décline, à l’échelle locale, en trois grandes menaces :

  • Déficit hydrique structurel : les périmètres irrigués souffrent d’un manque d’eau préjudiciable à l’économie locale et au revenu des exploitants, qui menace à terme la durabilité de l’irrigation et la qualité des sols.
  • Gaspillage de la ressource dans les réseaux de distribution. Les conséquences de cette mauvaise gestion sont en fin de compte de la même nature que celles évoquées précédemment.
  • Faible valorisation de la ressource au niveau de l’exploitation agricole (modes d’irrigation et techniques culturales inappropriés, qualité de l’eau ne convenant pas aux cultures pratiquées).


Problématiques du décideurs

Les études du Projet SASS dans sa première phase (SASS I) avaient clairement montré que le Système Aquifère du Sahara Septentrional évoluait dans une dynamique régressive aux plans quantitatif et qualitatif. Dans la perspective de l’augmentation des prélèvements, les risques encourus vont jusqu’à la remise en cause des plans de développement socio-économiques.

De grandes interrogations d’ordres stratégique et politique par rapport à l’avenir du développement de la population du bassin du SASS et de l’équilibre de son environnement sont donc posées.

Les principales problématiques d’ordre politique se déclinent comme suit :

  • les politiques de tarification de l’eau : comment inciter à la conservation et à l’amélioration de l’efficience d’usage ;
  • la valorisation de l’eau d’irrigation au niveau de la parcelle : la plupart des systèmes de cultures sont peu ou pas performants aux plans économique (faibles rendements et faible valeur marchande des productions),  social (au point que de nombreux exploitants deviennent de plus en plus salariés pluriactifs en dehors de leurs exploitations) et environnemental (perte de fertilité par salinisation et hydromorphie des terres irriguées, perte de biodiversité…) ;
  • l’accroissement des superficies irriguées par la création de nouveaux périmètres aussi bien publics que privés, autorisés ou non, se traduit par de nouveaux forages et une accélération du rythme de la surexploitation du SASS ;
  • l’introduction de nouveaux systèmes de cultures à forte consommation d’eau, peu ou pas rentables (sans effet d’entrainement sur le développement socioéconomique au niveau local), susceptible d’augmenter la demande en eau sans aucun effet d’entraînement sur l’activité économique ;
  • le changement climatique : vers un accroissement de l’aridité et des fréquences des épisodes de sécheresse. L’augmentation des températures moyennes et maximales se traduira par un accroissement de la demande en eau. Les épisodes caniculaires constitueront une contrainte supplémentaire au choix et à la conduite des systèmes de culture ;
  • le transfert des eaux du SASS vers des zones extérieures au territoire du SASS pour satisfaire des besoins urgents en eau pour l’irrigation ou d’autres secteurs socioéconomiques ;
  • la concurrence d’autres secteurs socioéconomiques, notamment l’industrie ou le tourisme.


Ces problématiques constituent autant d’obstacles et de défis susceptibles de compromettre la réalisation des stratégies de développement socioéconomique des populations dans le bassin du SASS.

Les options  

Face à ces défis, les réponses politiques envisageables relèvent de deux types :

Accroissement de l’offre :  cette option consiste à combler le déséquilibre entre l’offre et la demande en eau par la multiplication des forages, y compris les forages les plus profonds dans le Continental Intercalaire. Cette option va dans le sens des politiques suivies dans les trois pays durant les dernières décennies du siècle dernier. Cette option n’est pas viable à long-terme, car elle ne résout pas le problème fondamentale de la non durabilité de la ressource en eau.

Gestion de la demande : il s’agit d’agir simultanément sur deux leviers :

  • maîtriser la demande (tarification, réduction des pertes dans les réseaux, de l’extension des périmètres irrigués et des forages non autorisés) ;
  • inciter l’usager primaire, à savoir l’exploitant agricole, à économiser l’eau et améliorer son efficience en irrigation au niveau de l’exploitation.


Cette option repose sur le fait que l’exploitant agricole constitue le décideur principal, le seul en mesure d’optimiser la consommation de l’eau pour produire plus et mieux avec le minimum d’eau possible tout en améliorant son revenu.

Le projet SASS III a été conçu et mené pour étayer la justesse de cette detrnière option avec des arguments issus des résultats des enquêtes socio-économiques (comportement de l’usager) et des expérimentations dans les pilotes de démonstrations (une irrigation plus efficiente et plus valorisante). 

 

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