Pays du SASS

Algérie

L’Algérie est le pays où s’étend le plus vaste territoire SASS, avec environ 700 000 Km2 sur un total de 1 million de Km2. C’est également celui qui exploite le plus cette ressource pour couvrir  les besoins hydriques de tous les secteurs socioéconomiques de cette région, dont plus de 85% pour l’agriculture et le reste pour l’eau potable, l’Industrie et le tourisme.

Développée dans des aires à bioclimats en grande partie désertique, subdésertique et en faible partie aride-inférieur, où le bilan hydrique climatique (différence entre pluviométrie annuelle et évapotranspiration potentielle annuelle) est largement négatif, l’agriculture y est exclusivement irriguée. Initialement cantonnée dans les oasis classiques traditionnelles, structurées socialement, culturellement et économiquement autour de la Ressource Eau du SASS, cette agriculture évolue de plus en plus, avec l’adoption de nouveaux systèmes de production dans des oasis modernes basées sur la monoculture du palmier dattier, ou en dehors des oasis dans des périmètres ouverts spécialisés en divers systèmes de culture, parmi lesquels figurent en particulier les cultures maraîchères sous abris et la céréaliculture.

De nos jours, il existe une grande diversité de systèmes de cultures qui témoignent des tentatives d’adaptation des exploitants agricoles aux changements socioéconomiques et technologiques qu’ils subissent. Dans cette dynamique, certains de ces systèmes périclitent, d’autres se transforment alors que d’autres se développent avec plus ou moins de succès. Cependant, la plupart d’entre eux  souffrent d’une multitude de contraintes structurelles d’ordres social, foncier et économique. De plus, la plupart des systèmes de cultures irrigués de cette Zone SASS, comme les autres zones SASS de Tunisie ou de Libye, valorisent mal l’eau d’irrigation et induisent des impacts environnementaux négatifs sur la ressource SASS et sur les terres irriguées.

En conséquence, la durabilité de cette agriculture irriguée n’est pas assurée, elle se trouve confrontée à de multiples problématiques, souvent complexes, où les dimensions techniques sont imbriquées et liées à des contraintes sociales et économiques.  Pour ce projet, le point focal du projet SASS III, à savoir l’Agence Nationale des Ressources en Eau (ANRH) a proposé deux systèmes oasiens, à savoir :

  • le système oasien de la grande Zone du Touat-Gourara-Tidikelt, exploitant l’aquifère SASS à travers les Foggaras pour l’irrigation;
  • le système oasien de la Grande Vallée d’Oued Righ, une des grandes régions spécialisée  notamment dans la culture du palmier dattier, variété DegletNour.
     

Libye

La Libye est le pays maghrébin le plus pauvre en Ressource hydrique. Ses principales ressources sont souterraines et la plus grande partie de ces dernières proviennent du SASS ou des nappes qui lui sont liées. Elles sont  mobilisées et surexploitées pour couvrir les besoins de tous les secteurs socioéconomiques. Devant le déficit croissant entre l’offre et la demande, le recours au dessalement de l’eau de mer pour satisfaire une partie de la demande croissante en eau potable devient la seule solution, malgré son coût encore relativement élevé.

Sur la base de l’information collectée et analysée par les spécialistes des deux pays (la Libye et la Tunisie, qui exploitent la même ressource de la grande plaine de la Jeffara), un modèle mathématique a été conçu et élaboré pour simuler le comportement de ce système aquifère et faire des prévisions sur son comportement à moyen terme(50ans). Les simulations faites ont abouti aux conclusions suivantes pour la Libye :

  • La poursuite des prélèvements actuels jusqu’en 2050 entraine des rabattements  additionnels importants et une progression continue de l’intrusion marine dans la région de Tripoli. Ce scénario aboutit inéluctablement à la disparition d’une partie des ressources en eau de la zone centrale  de la Jeffara libyenne, soit par tarissement physique, soit par une dégradation excessive de la qualité des eaux (augmentation de leur salinité).
  • Une augmentation supplémentaire des prélèvements dans les zones déjà exploitées de la Jeffara est inconcevable.
  • L’hypothèse d’une réduction significative des prélèvements, politiquement difficile à mettre en œuvre, auraient des impacts positifs sur le devenir de la ressource, sans toutefois enrayer la baisse des niveaux piézométriques et l’intrusion marine.


Dans cette situation de pénurie, c’est l’agriculture irriguée qui est la plus pénalisée. Le rabattement  des niveaux de cette nappe et sa salinisation par intrusion des eaux marines ont conduit à l’abandon de l’irrigation sur de vastes superficies et, par voie de conséquence, à la dégradation de l’infrastructure hydraulique et des réseaux d’irrigation dans la partie occidentale de la Jeffara libyenne.

Par ailleurs, il existe dans la Zone Centrale (zone des oueds Merdoum, Zemzem ..) d’importantes ressources d’eau géothermales peu valorisées en irrigation.

Partout et dans tous les cas de figure, l’efficience de l’irrigation est extrêmement faible et n’eut été le faible prix de l’eau payé par les exploitants, l’agriculture irriguée ne pourrait pas se maintenir, même dans les zones encore pourvues de ressources d’eau. La productivité physique du mètre cube d’eau est très faible et sa rentabilité économique n’est pas assurée face à la concurrence.

Ainsi, la durabilité du secteur de l’agriculture irriguée est lourdement menacée de disparition, suite à diverses réalités locales telles que le tarissement des puits, le rabattement important de la nappe, la salinisation excessive de l’eau et la pollution de diverses origines.

Parmi ces dernières, l’Autorité Libyenne de l’Eau avait retenu deux problématiques à traiter dans le cadre de la composante « pilote » du projet SASS III. Ce choix étant justifié par l’extension spatiale et les impacts socioéconomiques de ces problématiques. Il s’agit de :

  • la pénurie d’eau de bonne qualité pour l’irrigation dans l’ensemble de la vaste plaine de la Jeffara libyenne, pénurie consécutive au rabattement du niveau de la nappe et sa contamination par l’intrusion des eaux marines.
  • la non valorisation des ressources en eaux géothermales en irrigation intensive dans la région des oueds de la zone Centrale du pays.
     

Tunisie

La problématique de l’eau dans la zone SASS de Tunisie se pose avec une acuité particulière pour plusieurs raisons :

  • Elle est située autour de la région des chotts, région souffrant d’un rabattement important des deux nappes CT et CI et d’une dégradation prononcée de leurs qualités
  • La pression anthropique sur ce SASS est appelée à s’intensifier au fil des années pour satisfaire une demande sociale effrénée en eau dans tous les secteurs de développement.


Sur le terrain, cette problématique se manifeste différemment selon les contextes naturels et socioéconomiques. Par rapport à l’usage agricole (irrigation), trois principales formes d’expression de cette problématique peuvent être retenues :

  • une pénurie d’eau de bonne qualité, ce qui menace de plus en plus l’avenir et la durabilité du développement local basé principalement sur l’irrigation,
  • une dégradation de la qualité des ressources disponibles, ce qui se traduit par une grave baisse des rendements et des revenus des exploitants,
  • une mauvaise gestion et de partage des ressources disponibles, ce qui grève les intérêts et les droits de certains exploitants et entame le principe de solidarité et équité sur lequel est bâtie l’agriculture traditionnelle dans ces régions désertiques.


Il n’est pas rare aussi de constater que ces trois formes d’expression peuvent être cumulées dans de multiples situations. Ce qui ne manque pas de rendre les problématiques locales de l’eau plus complexes, face à l’exigence de l’instauration d’un processus de développement durable.

La cause première de la pénurie d’eau est structurelle. La zone SASS de Tunisie est la moins dotée en potentialités d’exploitation de cet aquifère.

D’autres facteurs aggravent cette pénurie d’eau, comme les modalités de son usage en irrigation (extension des superficies, gaspillage, faible efficience technique et économique) et les cadres institutionnels et juridiques.

Parmi les problématiques locales de l’eau dans la zone SASS tunisienne, la DGRE et la DGGREE avaient sélectionné deux d’entre elles considérées parmi les plus contraignantes et les plus fréquentes dans cette zone :

  • la dégradation la qualité des terres par hydromorphie (stagnation d’eau) et salinisation consécutive à l’utilisation d’eaux de qualité médiocre dans un contexte topographique entraînant un mauvais drainage naturel de ces terres. Ce phénomène est très fréquent dans la plupart des oasis du pourtour du chott El Jerid (Oasis du Jerid et du Nefzaoua),
  • la surexploitation accompagnée par l’augmentation de la salinité de la nappe superficielle de la plaine de la Jeffara de Tunisie et l’impasse dans laquelle s’est engagée l’agriculture irriguée dans cette plaine.


Après concertation avec les autorités de l’eau aux niveaux régional et local, ces deux problématiques ont été validées et retenues et deux pilotes de démonstration agricole leur ont été dédiés. 

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